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Literary Translation

Je crois qu'un traducteur littéraire a besoin
d'une histoire riche et variée pour
traduire des livres, surtout des romans.
Eh bien, mon histoire correspond à cette exigence!
Je suis née en Californie le septième d'onze enfants. Notre éducation a eu lieu dans le strict respect des écoles catholiques, quand les religieuses portaient encore les règles, non pas pour mesurer, mais pour frapper. Mon père est mort quand j'avais 12 ans, et trois ans plus tard, j'ai quitté ma famille et j'ai pris un avion pour Hawaï. A 17 ans, je suis devenue matelot. J'ai navigué entre Hawaï et Tahiti, l'Amérique du Sud, Samoa, les Iles Cook, les îles Marquises et des autres îles du Pacifique -- plus de 50.000 milles nautiques (près de 100.000 km) sur treize bateaux différents.
J'ai appris comment gérer le gouvernail et les voiles, cuisiner dans une galère ballottée par les vagues et naviguer par le soleil et les étoiles. J'ai toujours aimé lire et au large, j'ai eu le temps. J'ai écrit aussi, des contes et de la poésie, et j'ai même fait un passage en tant que journaliste à Samoa. Lors d'un séjour de neuf mois à Tahiti, j'ai appris un français rudimentaire.
Ces voyages, ces tempêtes et marasmes, oiseaux, baleines, iles, hommes nobles et ignobles m’ont beaucoup appris de la vie, mais enfin j’ai décidé de retourner à l'école à Hawaï. Une fois passé le bac en accès libre, je suis entrée à l’université, en chimie. Pour financer mes études, j'ai travaillé comme technicien à l'Institut de la Biologie de la Marine et sur une ferme d’aquaculture. J'ai occupé de nombreux autres emplois au cours des années, dans tous les domaines envisageables.
Puis j'ai découvert que j'avais un don pour les langues. J'ai décidé d’étudié le français, lisant les grands écrivains français comme Hugo et Balzac. Mon travaille a été récompensé avec le Prix d’Etienne Gros en littérature française, et j’ai reçu une bourse pour étudier à l'Université d'Aix-en-Provence. Une année en France m'a transformé en francophile confirmé, et pendant l’été, j'ai pu visiter 15 pays européens.
Après avoir reçu la maitrise (Bachelor of Arts) en français, j'ai poursuivi le journalisme en même temps qu’un cours intensif d’un an en japonais, tout en jonglant cinq emplois temps partiel pour me soutenir pendant mes études! Un de ces emplois m'a aidé à obtenir des compétences en écriture : reporter, rédacteur et puis éditeur au journal de l'université. J'ai gagné plusieurs prix d'écriture au cours de ces années, y compris le Prix Carol Burnett et la première place dans la poésie du journal Windward News.
Si «savant» était encore un titre d'emploi, je l'aurais choisi sans hésitation. J'ai aimé l'école, et j'ai donc décidé de poursuivre le Master en Langues et Littératures Européennes. L’allemand était ma seconde langue européenne. Bien que j’aie eu un emploi de temps très chargé, j'ai accepté le poste de rédacteur-en-chef de la Hawaï Revue, où je devrais sélectionner les meilleurs parmi un énorme tas de manuscrits, un travail qui en fin compte à améliorer mon écriture, car j'ai appris à distinguer le bien du mal écrit.
Pendant ma dernière année d'études supérieures, j'ai été choisi comme stagiaire dans le plus grand journal d’Hawaï, The Honolulu Advertiser. J'ai écrit plusieurs articles par jour, et à la fin du stage, le journal m'a embauché comme reporter. Voir mes articles dans la presse, voir les gens en train de les lire dans les cafés ou dans le bus m'a rendu fière et bien motivé. Le travail était difficile et stressant, mais mon écriture s'est beaucoup améliorée.
A cette période, j'ai commencé à travailler comme traducteur. Le consulat de France m'a envoyé les clients avec leurs plans d'affaires, brochures, manuels, articles scientifiques et thèses. Eventuellement, j'ai décidé de faire de la traduction ma carrière, plutôt que de rester journaliste, bien que j’écrive toujours des contes, des articles en magazines, des scénarii et même des romans. Cela m’aide à perfectionner mes compétences de base en écriture littéraire, en particulier l'intrigue et le dialogue.
Je me suis installée en France en 2002, et depuis, je traduis des textes en marketing, la mode, des communications de presse, mais je spécialise de plus en plus dans la traduction des romans.
Je considère que j’ai de la chance que l'anglais est ma langue maternelle, car c'est le plus proche d'une langue universelle, et je suis heureuse de posséder la formation et les compétences pour transformer de belles phrases françaises vers l’anglais ... et de voir mon nom imprimé de cette manière :
« Traduit par Teia Laudouar ».

